Dans l'ère du temps
Il y a une génération, le concept de restaurant scolaire était réservé aux universitaires et aux élèves demi-pensionnaires ou à ceux en pension complète dans leur établissement.
Au XXIème siècle, la Suisse commence gentiment mais sûrement à surfer sur la vague parascolaire venue du nord de l'Europe. Horaires continus adaptés aux horaires de bureau des parents, accueil des élèves le matin avant le début des cours, activités sportives ou de loisirs l'après-midi à l'issue du programme scolaire, etc. – le cadre scolaire s'élargit sensiblement. Cela inclut donc la pause de midi, entrainant par conséquent une prolifération des restaurants scolaires, afin que nos chères têtes blondes, brunes ou rousses n'aient plus la nécessité de rentrer pour le repas de midi dans leurs familles respectives.
Hors de nos frontières, cette pratique est largement entrée dans les mœurs. En France, ce ne sont pas moins de 6 millions d'enfants qui mangent à l'école à midi, ce qui représente le chiffre astronomique d'un milliard de repas par an. En Finlande, on va encore plus loin, puisque les repas scolaires sont non seulement la norme, mais ils sont gratuits pour tous les élèves en vertu d'une loi scolaire datant de 1948. En France et au Royaume-Uni, les repas sont subventionnés par l'Etat. A noter le système original des Pays-Bas, qui ne compte aucune cantine scolaire, mais juste des locaux à disposition des élèves qui, tradition bien ancrée, mangent à l'école le repas qu'ils amènent avec eux depuis la maison.
Les restaurants scolaires sont donc bel et bien devenus incontournables.
Sus au gaspillage
Entre 2 et 3 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année en Suisse. La tendance au niveau européen et mondial est identique: près du tiers de la nourriture produite n'est au final pas consommée. Mais la résistance s'organise. Les Autrichiens recyclent les invendus de leurs boulangeries en les transformant en nourriture pour cochons, qui se transforment ensuite en des schnitzels de porc de haute qualité – beau cercle vertueux. Une boulangerie vendant des produits de la veille à bas prix a vu le jour outre-Sarine et tente désormais de conquérir la Romandie, etc.
Une app, développée par l'entreprise danoise Too Good To Go, permet de mettre facilement en contact ceux qui ont de la nourriture invendue et ceux qui souhaitent l'acquérir à prix réduit. Une partie des bénéfices de la revente des invendus est pour le commerce ou l'institution scolaire qui met la marchandise à disposition, l'autre partie va à la startup danoise. Too Good To Go compte actuellement plus de 1'500 partenaires en Suisse, parmi lesquels le groupement intercommunal en faveur de la jeunesse de Dardagny et Russin, qui utilise l'app pour les invendus de sa cantine scolaire.
Un portail rassembleur
Dans le contexte des cantines scolaires, outre le gaspillage des aliments, il faut aussi tenir compte des allergies, des régimes et des différences culturelles des élèves dans une Suisse de plus en plus multiculturelle et dont les parents sont de plus en plus sensibles à ce qui se trouve dans l'assiette de leurs enfants.
La gestion des stocks de nourriture et la préparation des menus des restaurants scolaires doivent ainsi tenir compte d'une série de paramètres de plus en plus longue: régime végétarien, régime végan, allergie au gluten, allergie aux noix, préparation kasher, préparation halal, etc.
Une application comme MaCantine, qui fait partie du guichet applicatif de gestion des activités parascolaires MonPortail, permet non seulement de gérer tous les paramètres ci-dessus liés aux allergies, aux différences culturelles et aux régimes, mais aussi d'éviter tout gaspillage grâce à sa gestion pointue des inscriptions et des présences des élèves au jour le jour.